West Coast

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PIA CAMIL

À travers son œuvre, Pia Camil relève une tendance à montré l'échec, l'usure, la détérioration des paysages urbains du Mexique, certains aspects de sa culture moderne et de ses vestiges historiques. La pratique de son art l'amène à explorer - y compris par la peinture et la photographie - des projets avortés jalonnant les autoroutes mexicaines (highway follies) ; panneaux publicitaires (espectaculares) abandonnés qui se transforment en rideaux de théâtre, offrant ainsi une mise en scène dramatique aux échecs des stratégies capitalistes (espectaculares), mais aussi les problèmes et les contradictions qui surviennent lors de la confrontation avec des oeuvres emblématiques (No A trio A ou le Cuadrado Negro).

Pia Camil est née au Mexique en 1980, où elle vit et travaille toujours. Ses œuvres ont étés exposées au Mexique, en Colombie, en France et aux États-Unis. en 2003, elle obtient sa licence des Beaux-Arts auprès de la Rhode Island School of Design, et sa maîtrise en 2008 à la Slade School of Fine Art. En 2009, elle forme le groupe "El Resplandor", un groupe de performance. Elle a reçu plusieurs prix, parmi lesquels l'European Honors Program, au Palazzo Cenci à Rome en 2001, et a été nominée pour le Paul Hamlyn Award, à Londres en 2008. Ses œuvres figurent, entres autres, dans les fonds permanents de la Collectión Jumex, la Collectión Patricia Phelps de Cisneros et du Wattis Museum. Ses expositions en solo regroupent : "The little dog laughed" chez Blum and Poe, Los Angeles ; "Entrecortinas : arbre, jala, corre" à l'OMR Gallery, Mexico City ; "Espectacular Telón" à la Sultana Gallery, Paris, et "Cuadrado Negro" au Musée-Centre d'Art Contemporain Basque en Espagne.

PATRICK JACKSON

Les sculptures de Patrick Jackson se réfèrent aux débuts du modernisme et au surréalisme et transmettent souvent un sentiment de confusion. Il utilise des formes oniriques et des oppositions chromatiques pour construire des paysages urbains qui n'ont aucun lien avec la réalité, disposant ses formes sur des éclats de miroir, ce qui apporte une dimension architecturale à ses oeuvres ; la recherche de l'équilibre est toujours présente dans son travail.

Patrick Jackson, né en 1978, vit et travaille à Los Angeles, en Californie. Il obtient sa licence des Beaux-Arts de San Francisco Art Institute en 2002 et sa maîtrise à l'Université de Californie du Sud en 2007. Représenté par la galerie François Ghebaly à Los Angeles, il est également au Hammer Museum de Los Angeles, à la galerie Nicole Klagsbrun à New York, à la Soap Factory de Minneapolis, ou encore au CAPC - Musée d'Art Contemporain de Bordeaux.

DANNY FIRST

Ces dernières années, Danny First a créé des bustes sculptées de personnages fictifs en céramique. Les subtiles variations d'un visage épuré constituent des portraits imaginaires : deux orifices pour les yeux, un nez, une fente horizontale en guise de bouche. C'est par l'altération légère de l'ordonnancement de ces quatre éléments que les sujets de ces œuvres acquièrent une personnalité propre. Leur regard vide est obsédant et troublant et chacun d'eux a son petit langage. 
First laisse tout loisir au spectateur de s'identifier à ses sculptures. Ce qui l'intéresse, c'est de jouer sur la fracture entre le formalisme de la sculpture classique et l'empathie qu'il ressent pour ses personnages. La lourdeur de la matière est contre-balancée par l'humour, la légèreté et, bien au-delà, par le pathos. 

Danny First a aussi conçu un ensemble d'œuvres à partir de matériaux recyclés : des bancs, œuvre d'art fonctionnelle, dans laquelle s'intègre un texte, une illustration de son rôle de sens de l'humour. 

ROGER HERMAN

Figure respectée depuis longtemps du monde de l'art à Los Angeles en tant qu'artiste et professeur, Roger Herman a d'abord été connu dans les 30 dernières années pour ses peintures de grand format et ses gravures sur bois abstraites et figuratives. 
Parallèlement à la peinture, Herman développe un intérêt marqué pour la céramique, où il utilise des formes traditionnelles, qu'il orne ensuite d'impétueux dessins de nus. 
Herman a beaucoup exposé aux Etats-Unis et en Europe, notamment à la Ulrike Kantor Gallery et l'Ace Contemporary Exhibitions à Los Angeles et New York, à la Froment Putman Galerie à Paris, chez Larry Gagosian-LA, au Santa Monica Museum of Art, au Museo del Arte Contemporáneo de Mexico et au Los Angeles County Museum of Art. 
Herman a également participé à des expositions de groupes au San Francisco Museum of Modern Art ; à la National Gallery à Washington-D.C. ; au PS1 à New York ; au Walker Art Museum de Minneapolis ; au Bulter Institute of American Art à Youngstown, Ohio ; au Museum Ludwig de Saarlouis, en Allemagne ; et à l'Art Museum of São Paulo, Brazil. 

Herman enseigne au département de peinture et de dessin de l'UCLA depuis 1990. Il vit et travaille et Los Angeles, où il fut co-fondateur de la légendaire Black Dragon Society, de 1998  à 2008. 

TONY MARSH  

Potier basé en Californie à Long Beach, Tony Marsh crée avec minutie, puis déconstruit ses récipients en céramique. Qu'ils soient perforés ou recouverts de protubérances, ils sont rarement dépourvus d'ornements structurels. Plus tôt dans sa carrière, Marsh fit son apprentissage auprès de l'artiste Tatsuzo Shimaoka, Trésor National Vivant, à Mashiko, au Japon, artisan connu pour avoir repris les techniques des poteries anciennes. Durant trois ans, il travailla comme son assistant. La formation de Marsh lui a donné un goût de la technique formelle et de tradition artisanale, qu'il transmet dans ses propres créations, ressemblant sauvent à des structures cellulaires, des organismes, ou autres formes biomorphiques. 
Marsh est diplômé de l'Université Alfred, New York. Depuis ces 25 dernières années, il vit et travaille à Long Beach en Californie, où il est professeur d'art et chef du Département de Céramique à l'Université de Californie. Marsh a donné des conférences, enseigné et exposé à travers les États-Unis, en Europe et en Asie. 
Ces céramiques sont exposées dans de nombreuses collections publiques et privées du monde entier, y compris le Museum of Art & Design et le Metropolitan Museum à New York, au Los Angeles County Museum of Art, au Oakland Museum of Art, au Gardiner Museum of Ceramic Art à Toronto, au Newark Museum of Art-Newark, New Jersey, et au Museum of Contemporary International Ceramic Art d'Inchon, en Corée du Sud. 

STERLING RUBY 

Les céramiques de Sterling Ruby sont issues de la poterie artisanale californienne, de la technique "hot lava" employée dans la poterie allemande des années 1970, ainsi que des formes biomorphiques réalisées par des amateurs dans une classe d'art-thérapie. Ses œuvres présentent des surfaces épaisses, des émaux vifs, des surfaces carbonisées et creusées sur formes rudimentaires ressemblant à des paniers, des vases, ou des parties du corps. 
Sterling Ruby est à l'avant-garde d'une génération d'artistes de Los Angeles dont la formation leur permet d'exploiter avec succès l'héritage de la sculpture minimaliste, comprenant des artistes aussi différents que Jason Meadows, Taft Green, Won Ju Lim, et Rachel Lachowicz. 
Ruby est aussi un conteur, motivé par les questions formelles et éthiques. Son but n'est pas de mettre en scène un discours auto-centré sur l'art des années 60, mais d'utiliser sa connaissance pour parler de choses beaucoup plus urgentes - les élans vampiriques d'un empire de morts-vivants, qui continue à dévorer les ressources, car il ne peut pas être mis au repos. 
Sterling Ruby vit et travaille à Los Angeles. Il a récemment présenté ses œuvres dans de grandes expositions indépendantes : au Musée Dhondt-Dhaenens, Deurle, Belgique (2013), et avant cela au FRAC Champagne-Ardenne, Reims, France (2012), et au Centre d'Art Contemporain de Genève, Suisse (2012). Ses expositions personnelles majeures comprennent également "Superman 2008" au Musée d'Art Contemporain de Los Angeles, CA (2008) et "Chron" au Drawing Center, New York, NY (2008). Dans le même temps, il a exposé au Baltimore Museum of Art, (2014) et ses oeuvres sont présentées à la galerie Gagosian en Chine, à la galerie Hauser and Wirth, et à la galerie Hufkens en Belgique. 

PETER SHIRE

Le rejet évident de Peter Shire d'être étiqueté révèle clairement sa préoccupation pour l'ouverture d'un dialogue esthétique libre de normes et d'idées préconçues. 
Une appréhension totale et actualisée des arts est un attribut essentiel de sa vision artistique. Rejetant les limites imposées par des domaines spécifiques et de "bonnes" techniques, Peter Shire a transgressé la recevabilité de la peinture ou de la sculpture, traditionnellement définies comme les "beaux-arts" en incluant des domaines tels que la céramique, le mobilier et les jouets, qui ont été systématiquement marginalisés par les discours modernistes. 
Peter Shire ne rejette pas le riche héritage de l'art du XXe siècle, et les références au Bauhaus, au Futurisme, à l'Art Nouveau ou à l'Art Déco sont le fondement de son travail. Cependant, son art réfute une trajectoire linéaire facile et remplace les connotations nostalgiques par une espièglerie éclectique mêlée d'une subtile ironie. Faisant partie des membres fondateurs du groupe Memphis, basé à Milan, Shire a contesté la rigidité du vocabulaire moderniste et a hardiment articulé des expressions novatrices par un dialogue visuel inattendu entre formes et surfaces, entre technologie et esthétique. C'est précisément cet aspect de son art qui en a fait l'un des contributeurs essentiels au débat critique postmoderne. 
Né à Los Angeles, dans le quartier d'Echo Park où il réside encore aujourd'hui, Shire est originaire d'une ville cosmopolite qui s'enorgueillit des nombreuses cultures et langues qui la compose. Shire reconnaît le rôle que sa famille a eu sur ses engagements sociaux et le développement de sa pratique artistique ; et en particulier, l'artiste admet que la préoccupation de son père pour l'artisanat, auquel il s'est familiarisé en travaillant à la conception et à la fabrication de mobilier, a eu un impact déterminant sur ses futurs projets artistiques. 
Diplômé de la célèbre Chouinard Art Institute à Los Angeles, Peter Shire a fait l'objet d'expositions importantes. En plus de nombreuses expositions collectives, ses œuvres ont été présentées dans de nombreuses expositions personnelles, tant dans sa ville natale, Los Angeles, que sur le plan national et international, à Milan, Paris, Tokyo et Sapporo. Les œuvres de Shire sont dans de nombreuses collections publiques et les musées aux États-Unis et à l'étranger.