Théo OUAKI

VANISHING POINT

19 octobre - 18 novembre 2023

Copyright Yannick Labrousse

Courtesy Théo Ouaki & Galerie Lefebvre et Fils

La galerie Lefebvre et Fils est heureuse de présenter pour la première fois le travail de l’artiste français et basé à Marseille Théo Ouaki.

Copyright Yannick Labrousse

Courtesy Théo Ouaki & Galerie Lefebvre et Fils

Copyright Yannick Labrousse

Courtesy Théo Ouaki & Galerie Lefebvre et Fils

«: (...) Si l’on regarde de plus près les céramiques de Theo Ouaki, un grand nombre de références à l’histoire de l’art apparaissent : scènes chrétiennes, natures mortes, écorchés... ainsi que des motifs issus des cultures primitives. L’artiste se confronte autant à l’argile brûlée il y a des milliers d’années et à l’académisme qu’aux traces sur les murs... pour mieux les noyer, à leur tour, dans les images qui envahissent le quotidien de ses contemporains. Du Bénin et de sa rencontre avec Cyprien Tokoudagba une semaine avant sa mort lors d’une résidence à l’atelier de Dominique Zinkpé, Théo Ouaki ramène l’intime conviction que l’art peut naître de la matière première. A partir de là, il s’autorise à insérer des touches de mysticisme dans ses œuvres. Il parle de l’absence de rites de passage à l’âge adulte, absence comblée par certains grâce au frisson généré par le graffiti. Et nous d’ajouter, l’importance du vide laissé par la disparition des rites qui permettaient aux hommes revenant de la guerre de laisser la violence en dehors de la communauté.
Il faut trouver les moyens de vivre ensemble, semblent crier ces œuvres. Les céramiques de Théo Ouaki semblent être à la recherche de quelque chose comme une mystique athée… ou les codes d’un lendemain où banlieues et bobos, Africains et citadins européens, Marseillais et autochtones partageront un jour une esthétique commune. Ces céramiques, à la fois bestiaire et représentations d’une nouvelle civilisation, constituent à la fois un syncrétisme et l’aboutissement de sa pratique. Un plat de bouillabaisse à l’effigie de Jul côtoie un cactus de San Pedro ou le portrait anthropomorphique d’un ciel. L’artiste sait-il que, dans les traditions amérindiennes, on parle non seulement de la terre mère mais aussi du ciel grand-père ? En pétrissant la terre, en roulant l’argile dans un geste ancestral, Theo Ouaki va à la rencontre de ce qu’elle porte en elle : ce n’est qu’en révélant son intimité que l’on peut toucher à l’universel.»

Charlotte Cosson

Copyright Yannick Labrousse

Courtesy Théo Ouaki & Galerie Lefebvre et Fils