Adam MILLER
IF YOU GET LOST, I WILL FIND YOU
10 septembre - 8 octobre 2022
À propos | Biographie | Exposition | Presse
«If you get lost, I will find you» est une nouvelle exposition d'œuvres en céramique de l'artiste basé à Los Angeles Adam D. Miller. L'exposition se compose de huit nouveaux pots en céramique; cinq de grande taille (80 cm de hauteur) pouvant être installés aussi bien à l’extérieur qu’à l'intérieur et trois autres pots de plus petite taille (40 cm de hauteur) dans l'espace du rez-de-chaussée de la galerie Lefebvre & Fils. Toutes les œuvres ont été créées par Adam Miller lors de sa résidence à Versailles (avec l’assistance d’Agathe Brahami-Ferron), pendant les mois de juin et juillet 2022. Il s'agit de la première exposition personnelle de l'artiste à Paris et avec la galerie.
Les pièces incluses dans l'exposition perpétuent la fascination continue de Miller pour le personnage d'Ultraman. Ultraman est une populaire série télévisée japonaise de Sci-Fi Kaiju qui est en production depuis les années 1960 et distribuée dans le monde entier, y compris à Seattle au début des années 90 où l'artiste a grandi et est devenu obsédé par le personnage.
Pour cette exposition, Miller a revisité les peintures historiques de l'artiste français Henri Rousseau avant sa résidence, prenant la décision pour les œuvres d'incorporer des références historiques à la fois pop et artistiques avec Ultraman et ses "ultraboys" trouvés dans des "Junglescapes" chaotiques de Rousseau. Miller a exploité Ultraman comme un symbole archétypal dans ses œuvres en céramique depuis qu'il a commencé à travailler ce médium en 2018. L'artiste s'intéresse à son histoire personnelle et à sa relation avec le spectacle, en tant que fan de l'enfance à l'âge adulte. L'imagerie Ultraman dans le travail de Miller a évolué après la pandémie, passant de l'utilisation du casque emblématique comme point de départ pour créer des œuvres avec une référence abstraite au personnage, à la construction d'images spécifiques à travers des compositions brossées et dégoulinantes mettant en vedette le personnage fabriqué à partir de sous-glaçure sur l'argile humide, rappelant stylistiquement les peintures des néo-expressionnistes allemands, avec un travail au trait lourd puis sculpté dans l'argile humide avant d'être cuit. Là où les premières céramiques étaient un clin d'œil au personnage emblématique, Miller utilise désormais Ultraman comme avatar pour explorer des expériences personnelles, notamment avec l'introduction des "Ultraboys" qui mettent en place des scénarios métaphoriques centrés sur les joies et les angoisses entourant la parentalité ; Miller a deux jeunes garçons représentés dans les œuvres sous le nom de "Ultraboys". L'iconographie culturelle pop a toujours été présente dans les œuvres de Miller, mais ces œuvres marquent une nouvelle direction apportant une signification plus personnelle à la série en cours. Les œuvres de cette exposition sont à la fois un hommage à l'un des artistes fétiches de Miller, Henri Rousseau, mais aussi une tentative de re-contextualisation de la métaphore de la « jungle ». Dans ces œuvres, ils représentent la nature chaotique tordue de la vie et la façon dont nous essayons de guider ceux que nous aimons à travers elle, ou du moins de les garder près de nous tout au long du voyage de la vie.